Droit d’alerte #3 Alerte santé publique et environnement.



⚖️ Qu'est-ce que le droit d'alerte en santé publique et environnement ?

Créé par la loi du 16 avril 2013, ce droit permet aux élus du CSE et aux salariés de signaler un risque grave pour la santé publique ou l’environnement.

🔴 Ce droit vise à prévenir les pollutions, contaminations, expositions toxiques ou tout danger environnemental pouvant avoir un impact sur la santé des travailleurs ou du public.

👉 Objectif : Permettre aux représentants des salariés de jouer un rôle d’alerte face aux dangers sanitaires et environnementaux.


🏛️ Qui peut exercer ce droit ?

🔹 Un élu du CSE (quel que soit l’effectif de l’entreprise).
🔹 Un salarié, s’il estime qu’il existe un danger grave.

💡 Le salarié peut alerter directement l’employeur, sans passer par le CSE. Il bénéficie alors d’une protection spécifique contre les sanctions s’il agit de bonne foi.

📌 Ce droit peut être exercé dans toutes les entreprises, quel que soit leur effectif.


Dans quelles conditions peut-on déclencher l’alerte ?

1️⃣ Il doit exister un risque grave pour la santé publique ou l’environnement.
2️⃣ Le lanceur d’alerte doit agir de bonne foi (aucune intention de nuire).

📌 Exemples de situations concernées :

  • Pollution de l’air ou de l’eau causée par l’activité de l’entreprise.
  • Utilisation de produits chimiques toxiques mettant en danger les travailleurs ou le public.
  • Fuite de substances dangereuses dans l’environnement.
  • Non-respect des réglementations environnementales en vigueur.

📝 Quelle est la procédure ?

1️⃣ Consignation dans un registre spécial
🔹 L’alerte doit être écrite et précise, en mentionnant :

  • Les produits, procédés ou activités à risque.
  • La nature du danger et ses conséquences possibles.

2️⃣ Information du CSE
🔹 L’employeur doit informer le CSE des alertes qui lui ont été signalées.

3️⃣ Réponse de l’employeur
🔹 Il doit répondre sous un mois en indiquant les mesures prises.

4️⃣ Saisine du préfet
🔹 Si l’employeur ne prend pas de mesures suffisantes, le CSE peut saisir le préfet pour demander une intervention.

5️⃣ Saisine de la commission nationale de déontologie et des alertes
🔹 En cas d’inaction du préfet, une organisation syndicale représentative au niveau national peut saisir cette commission pour examiner la situation.


🔎 Bon à savoir

Le salarié ou l’élu du CSE ne peut être sanctionné ou licencié pour avoir exercé ce droit, s’il agit de bonne foi.
L’employeur ne peut pas entraver l’exercice du droit d’alerte.
Références légales :

  • Loi n° 2013-316 du 16 avril 2013
  • Articles L. 4131-1 et suivants du Code du Travail
  • Articles L. 2312-5 et L. 2315-2 du Code du Travail

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